Comme chaque année, l'A3IE a réalisé une enquête portant sur les conditions d'insertion dans la vie professionnelle des jeunes diplômés IIE. Les 3 dernières promotions – 2006, 2007 et 2008 – ont été interrogées. Les résultats présentés sont toutefois à interpréter avec précaution : l’échantillon utilisé pour les statistiques représente 35% de tous les ingénieurs diplômés depuis 2006.
Les résultats de l'enquête nous montrent que, malgré la crise actuelle, les ingénieurs en informatique (et tout particulièrement de l’ENSIIE) restent une denrée rare et continuent à avoir la cote sur le marché de l’emploi. Ainsi, le salaire d'un jeune diplômé débutant sur Paris est en hausse par rapport à la promotion précédente et s’élève à 36,2 k€, celui d'un diplômé 2006 avec 2 ans d'expérience grimpant à 43,8 k€.
Autre indicateur très positif, la durée de recherche du 1er emploi est très courte, 83% des ingénieurs 2008 ont trouvé leur premier emploi en moins d'un mois, contre 81% pour l’ensemble des trois promotions.
Lieu de travail
La grande majorité des jeunes diplômés IIE (75%) commencent leur carrière professionnelle sur la région parisienne. La province n'attire que 13% d'entre eux.
Enfin, la part des jeunes diplômés s'expatriant est en légère baisse par rapport à l’année dernière : 12% contre 16% l’an passé et même 20% il y a deux ans ! Ce recul peut néanmoins s’expliquer par un faible taux de réponse des ingénieurs expatriés.
En termes de salaire, les diplômés travaillant hors de France sont les mieux payés avec un package global (fixe + primes + …) moyen actuellement à plus de 44 k€. Ce résultat est en forte baisse comparée à l’année dernière où nous atteignions les 56 k€.
Comme toujours, les ingénieurs décidant d’aller travailler en province font une concession sur leur rémunération puisqu’elle est, cette année encore, bien inférieure avec une moyenne de 35 k€.
Quant aux salaires sur Paris et sa région, ils se situent naturellement entre les deux avec une moyenne avoisinant les 39 k€.
Fonction et domaine métier
Du côté des fonctions, celle d'ingénieur d'étude reste incontournable comme les années précédentes. Plus de la moitié des nouveaux diplômés occupent actuellement ce poste.
Méthode de recherche d'emploi
Pour postuler à un emploi, les jeunes diplômés n’utilisent quasiment plus que deux moyens : l’Internet (que ce soit via des CVthèques, en répondant à des annonces ou bien en candidature spontanée) et le réseau personnel (relations et poursuites de stage).
Fait notable, nos ingénieurs restent la cible de « chasseurs de têtes » (7%), ce qui témoigne de la qualité de la formation.
Entreprises embauchant les jeunes diplômés
Cette année, nous observons que les jeunes diplômés intègrent indifféremment des structures de grande taille (> à 1 000 p.) ou des PME. Parmi ces dernières, les entreprises à taille humaine (< à 250 p.) sont favorisées.
En ce qui concerne le secteur d'activité des entreprises, les SSII et cabinets de conseil continuent d'attirer une part grandissante des jeunes diplômés, 35% d'entre eux pour cette année. Mais il est à noter qu’il s’agit d’une baisse par rapport à l’année précédente : 55%.
Viennent ensuite les secteurs de la banque-assurance (16%, identique à l’an dernier) et de l’édition informatique (17%, en progression de 5 points).
Nous pouvons remarquer cette année une harmonisation des salaires inter-secteur d’activité et ainsi ne plus voir le secteur Banque / Assurance se détacher des autres. Ainsi l’ensemble des secteurs (à l’exception des télécoms, car peu représentatif – cf. schéma précédent) se tiennent dans une fourchette homogène, entre 35,2 et 42,5 k€.